Saint-Raphaël, Valescure (Var) et le square Mariani en 2023.

En tout premier lieu le maire de Saint-Raphaël, M. Frédéric Masquelier évoque l’idée sur Facebook en décembre 2019 de mettre en valeur Angelo Mariani. Et/ou, on s’aperçoit en janvier 2023 qu’il a tenu parole. À ce jour cette commune varoise est la seule en France et en Europe (1) à avoir ainsi rendu hommage à ce grand mécène du monde culturel de la IIIe République avec la dénomination d’un lieu dit : square Mariani. La société des Amis d’Angelo Mariani l’en remercie.

Trois autres personnes doivent être aussi nommées dans cette dynamique. Il s’agit en premier lieu de Marie-Ange Mariani arrière-petite-fille d’Angelo Mariani, soutien inconditionnel de notre association, et ce depuis plus d’une décennie, maintenant. Eh oui, déjà ! D’un habitant ensuite du quartier de Valescure, M. Olivier Rolland, Président de l’association des habitants du cœur historique de Valescure (2). Et enfin M. Christophe Mariani qui a repris l’œuvre du maître et qui se positionne en 2023 pour l’anniversaire des 160 ans du produit inventé par Angelo Mariani en 1863.

Sous l’impulsion des services de communication de la commune de Saint-Raphaël sont apparus divers totems urbains explicatifs en ces lieux.

Dr : Commune de Saint-Raphaël.

Dr : Commune de Saint-Raphaël.

Et si vous allez sur Google Map, le square Mariani y est bien référencé.

Dr : Google Map.

On pourrait aussi attirer l’attention sur un autre aspect patrimonial de cette commune. En lien avec le premier. C’est la présence d’une dépendance de la villa Andréa dénommée : Les Violettes. Cette bâtisse mitoyenne à celle d’Angelo Mariani et qui existe toujours servait à recevoir ses amis comme l’aviateur Roland Garros qui y séjourna une nuit jusqu’à son départ pour son vol intercontinental, le premier au monde le 23 septembre 1913. Peut-être qu’une plaque informative à l’attention des touristes pourrait agrémenter cet endroit ?

Dr.

On ne peut pas non plus se quitter sans évoquer un acte de bravoure du petit fils d’Ange-François Mariani en 1933, seulement âgé de 19 ans, basé bien entendu à Valescure à la villa Andréa. Il sauva deux personnes en perdition en pleine mer d’une mort certaine devant Saint-Raphaël. Son acte altruiste eut pour écho le Journal de la République française en 1934.

Dr. Extrait J.O de la République française, 2 août 1934.

Dr. La médaille de bronze au nom d'Angelo Mariani.

La villa Andréa à Valescure commune de Saint-Raphaël.

Dr.

Puisque l’on évoque la villa Andréa aujourd’hui disparue, il est à remarquer qu’une iconographie originale de ladite demeure réalisée par le célèbre peintre et proche ami d’Angelo Mariani, Enrique Atalaya est apparue en avril 2022 par le biais d’une vente aux enchères, à Pau (Pyrénées-Atlantique). Cette image (3) fut en effet proposée lors d’une adjudication dans la capitale béarnaise et présentée notamment sous la forme d’une photographie que voici (extrait).

Dr. Maison de ventes aux enchères à Pau, avril 2022.

Observons de plus près cette belle peinture. Nous sommes dans la cour d’entrée d’Angelo Mariani à Valescure en septembre 1903. On repère de suite les colonnes au niveau du portail ornementé dans leurs hauteurs par deux magnifiques vases remplis d’aloe vera. Parmi les quatre personnages présents sur cette aquarelle, on voit immédiatement le maître de maison tout de blanc vêtu comme à son habitude avec son couvre-chef dans la main gauche et sans sa célèbre canne produite en un seul exemplaire par Oscar Roty, son ami. D’ailleurs n’est-ce pas lui qui discute avec le maître ? Dans le dos d’Angelo Mariani, Isabelle Chapusot admire le panorama de Valescure. Au premier plan, c’est l’invité mystère, mal en point. Son canotier et sa canne sont posés sur une chaise pendant que son pied gauche se repose. Est-ce un parisien qui n’a pas supporté une excursion pédestre dans les alentours ? On pourrait penser de prime abord à Joseph ou Octave Uzanne, amis d’Angelo Mariani. Mais cela ne colle pas avec la chevelure peu étoffée de l’individu représenté. Ou alors n’est-ce pas plutôt Xavier Paoli ?

Dr.

Sur cette carte postale, ci-dessus on distingue au premier plan, la nymphe en bronze réalisée par Théodore Rivière, le macaron en forme de tête de faune exécuté par Oscar Roty (qui existe toujours) et la plaque d’inauguration correspondant au 27 février 1905. Le tout financé (encore une fois) par Angelo Mariani et ce dans la plus grande discrétion. En arrière-plan, on peut admirer la partie supérieure de la demeure d’Angelo Mariani.

Ensuite et à contrario, on ne s’attardera pas sur notre dernier ouvrage avec un chapitre consacré là encore à Angelo Mariani. Le plus simple étant d’aller sur le site de la maison d’édition pour en savoir plus : http://www.dalechall.fr

Dr.

Autre livre, celui édité par la Ville de Saint-Raphaël.

Dr : Municipalité de Saint-Raphaël (Var).

En vente depuis janvier 2023 au Centre culturel et intitulé : Saint-Raphaël-Personnalités et Célébrités. On y note selon la municipalité la présence d’Angelo Mariani : « De Bonaparte à Charles de Gaulle, de Victor Hugo à Colette, de Scott Fitzgerald à Joseph Kessel, d’Eugène Fromentin à Louis Valtat, de Jacques Henri Lartigue à Helmut Newton, de Charles Gounod à Vincent d’Indy, de Lydia Yavorska à Élisabeth Taylor, d’Angelo Mariani à Yves Le Prieur, Saint-Raphaël a su attirer les grands de ce monde par son cadre naturel, son patrimoine et sa douceur de vivre. Autant de personnalités de premier plan qui ont donné ses lettres de noblesse à la cité de l’Archange : métamorphosant son devenir, éveillant les esprits, apportant un regard éclairé sur notre société et notre avenir ».

En outre saluons un très beau site internet http://www.octaveuzanne.com décliné aussi sous la forme d’un blog consacré à l’œuvre littéraire et bibliophilique d’Octave Uzanne, intitulé : Octave-Uzanne-bibliophile.blogspot.com/. Il est tenu par un passionné de livres anciens : Bertrand Hugonnard-Roche qui n’oublie de mettre en valeur Joseph Uzanne qui fut le secrétaire particulier d’Angelo Mariani. À ce sujet, il faut vraiment lire la correspondance inédite entre les deux frères dans laquelle Valescure est citée à de multiples reprises.

LUNDI 29 AOÛT 2022

Correspondance inédite. Lettres d’Octave Uzanne à son frère Joseph Uzanne. Année 1909. Du 1er janvier au 30 décembre 1909.

MARDI 28 JANVIER 2014

Octave Uzanne et la Villa Andréa ou Villa Mariani (1906-1910) à Valescure (St-Raphaël) chez Angelo Mariani.

Arrivée au terme de notre présentation, osons une dernière remarque. Un jour peut-être la Nymphe de Théodore Rivière réapparaîtra en 3 D grâce notamment à la multitude de traces visuelles présente encore aujourd’hui. Même si elle ne renaîtra pas en bronze (hors de prix), il est réaliste de penser qu’elle fera son retour avec un alliage moins onéreux et plus résistant…A.D

Dr. Source (Antoine Bandiéri) revue l‘Illustration du 11 mars 1905, n° 3237. On y voit à gauche du cliché Théodore Rivière, au milieu et à droite Oscar Roty et Angelo Mariani accompagnés de leurs cannes respectives.

Dr.

Dr : Municipalité de Saint-Raphaël (Var).

Dr.

Dr.

Enfin à noter que la Société des Amis d’Angelo Mariani vient de publier sa nouvelle lettre d’informations n°34.

(1). Il existe un totem urbain aux États-Unis dans la ville de Columbus, ville natale de John Pemberton en Géorgie (USA) érigé en 2015 évoquant le vin Mariani par deux groupes d’historiens américains (Historic Columbus Foundation, Inc et The Historic Chattahoochee Commission).

(2). Cf, le magazine municipal de la ville de Saint-Raphaël, Le Lien numéro 144 de novembre/décembre 2019, pp 18 et 19, puis le numéro 159 de juillet/août 2022 pp 14 et 15 et celui numéro 162 de janvier/février 2023 pp 22 à 23.

(3) Enrique Atalaya (1851-1914) « Parc de la villa Andrea à Valescure St Raphaël ». Huile sur carton fort (15,5 x 23,5 cm) signée, titrée et dédicacée en bas à droite « À mon ami Angelo Mariani, Villa Andrea à Valescure St-Raphaël, septembre 1903 » .

Le Monde et Angelo Mariani

   Quel n’a pas été notre plaisir de lire le jeudi 18 août 2022 dans le quotidien Le Monde un très bel article intitulé : La cocaïne, péril blanc de la belle époque, p 18. Ce texte percutant rédigé dans la collection Séries d’été par deux spécialistes (Simon Piel et Thomas Saintourens) évoquait le parcours d’Angelo Mariani à Paris et la propagation de la coca par ses soins lors de la IIIe République française. Ce papier était en outre agrémenté de deux belles iconographies, un régal. Soit une photographie novatrice qui n’a jamais été, nous semble-t-il, publiée auparavant issue de Jacques Boyer/Roger Viollet représentant un « essorage de cocaïne dans une pharmacie française en 1905 ». Et surtout le fameux tableau de Jules Alexandre Grün « Un vendredi au salon des artistes français » de 1911. Peut-être aurait-il été utile cependant de préciser que cette toile se trouve en France au musée de Rouen et que l’on peut l’observer de nos jours de manière gratuite et en toute quiétude ?

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Le Monde, Jeudi 18 août 2022.

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Photographie de Jacques Boyer 1905. Dr Roger Viollet.

 

 

 

 

 

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Tableau d’Alexandre Grün, 1911 avec Angelo Mariani au premier plan.

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Extrait d’une publicité pour le vin Mariani.

   Ensuite, on remarque que nos auteurs présentent Angelo Mariani comme le premier millionnaire de la cocaïne. Est-ce si sûr ? Premier millionnaire de la coca oui de toute évidence, mais au niveau de la cocaïne, pas vraiment, car ce sont plutôt les propriétaires des entreprises pharmaceutiques comme la famille Merck en Allemagne et Hervey Coke Parke au nom prédestiné accompagné de Georges Davis aux États-Unis qui furent les grands bénéficiaires à cette époque de la poudre blanche. À noter enfin que nos deux experts évoquent John Pemberton et Angelo Mariani en ces termes : « Les Américains mâchent des chewing-gums Coca Bola, se désaltèrent avec le soda brun mis au point par John Pemberton, un pharmacien d’Atlanta. Baptisée « Coca-Cola », cette copie du vin Mariani, moins dosée, est promise à un bel avenir…».

   Enfin en forme de clin d’œil, la première fois que nous avons vu mentionner dans Le Monde les expressions Vin Mariani, Angelo Mariani ou coca Mariani remonte au 25 janvier 1982 avec un article consacré à : Freud et le Coca-Cola. En voici un extrait : « L’Europe civilisée et conquérante découvrit la plante coca au milieu du seizième siècle quand les Espagnols combattirent au Pérou les Incas, pour qui elle avait des vertus religieuses. Pour lutter contre la faim, la fatigue et le froid, les Indiens d’Amérique du Sud l’ont de tout temps mastiquée. Dès le milieu du dix-huitième siècle, la pharmacie populaire s’en empare et on la recommande en décoctions, en onguents contre les maux de dents, les troubles digestifs, les neurasthénies et les problèmes du larynx et de la gorge. On en fait même un vin célèbre, le vin Mariani, du nom de son inventeur, qui connut son heure de gloire dans la bonne société française et européenne ».

   Dix ans plus tard, Le Monde publiait le 8 janvier 1992 : Tisane des Andes Le gouvernement et les industriels péruviens militent pour une réhabilitation des vertus thérapeutiques de la feuille de coca. En voici un passage : « Depuis la conférence de Vienne de 1988, la production et le commerce de la feuille de coca sont interdits, à l’exception de son usage traditionnel, qu’il s’agisse du  » chachar  » (mâchonnement), de la boule de coca piquée de chaux vive ou de son emploi médicinal sous forme de tisane ou de cataplasme. Un fort goût de remède. C’est pourquoi l’exportation de maté de coca est interdite aux États-Unis comme en Europe. Tonique et facilitant la digestion, l’infusion de coca est pourtant inoffensive. Elle ne contient qu’un milligramme de cocaïne. Il faudrait donc en consommer 700 doses pour obtenir l’effet d’un gramme de drogue. Cette tisane a d’ailleurs démontré ses vertus, et le pape Jean-Paul II ne l’a pas dédaignée lors de son voyage en Bolivie afin d’éviter le  » soroche  » ou mal d’altitude. On se souviendra que le pape Léon XIII ne refusait jamais un petit verre de Mariani, qui était du vin de coca ».

   En novembre 1996, Erich Inciyan produisait à son tour une recension d’un bel ouvrage : Atlas mondial des drogues qui débutait par ces mots : « En 1863, le pharmacien corse Angelo Mariani lançait un vin à base de feuilles de coca. Chaque verre contenait l’équivalent d’une ligne de cocaïne. Le succès fut énorme. Puis vinrent l’élixir, les pastilles, le thé Mariani, dont Anatole France, Jules Verne, le pape Pie X et Émile Zola vantèrent les mérites en signant le livre d’or de la maison Mariani. Cette petite histoire, et bien d’autres figurent dans le remarquable tour du monde des stupéfiants »…

   On vit dans la foulée un texte signé de Luc Rosenzweig le 22 août 1999 dénommé : Coca-Cola, l’empire de la soif dont l’introduction disait: « C’EST un Français, corse de surcroît, qui est à l’origine du Coca-Cola. Pour oser affirmer cela sans risquer au mieux le ridicule, au pire la qualification d’indécrottable franchouillard obsessionnellement anti-américain, il faut avoir de solides arguments. Les voici. Seul parmi tous les auteurs ayant retracé l’histoire à succès de la boisson gazeuse la plus vendue au monde, Henry Hobhouse, l’auteur de Seeds of change (« Les Graines du changement ») révèle que l’invention de la fameuse décoction de feuilles de coca dans du vin rouge, ancêtre du Coca-Cola, ne doit pas être attribuée au pharmacien d’Atlanta John Smith Pemberton, comme le veut la légende, mais à Ange Mariani, héritier d’une longue lignée de médecins et d’apothicaires corses. Saluons d’abord l’objectivité et le fair-play de ce journaliste britannique, qui fit toute sa carrière aux États-Unis, qui prend le risque de s’opposer à l’histoire officielle élaborée et diffusée par la world company d’Atlanta ».

   En 2002, le 9 février, Alain Lompech dans une chronique intitulée : Ça s’est passé hier cite le Vin Mariani : « Il aura fallu aussi défendre la France contre le Coca-Cola, au début des années 1950. Les députés communistes avaient demandé son interdiction au motif que cette boisson américaine était dangereuse pour la santé. Experts médicaux à l’appui. Personne ne savait, hier, que la formule originelle du Coca était celle du Vin Mariani, une boisson corse revigorante dont la recette avait été cédée à un pharmacien américain. Encore moins que les médecins en prescriraient aujourd’hui l’administration aux enfants qui digèrent mal le lait ». Le 14 avril de la même année, Serge Zeyons évoque lui aussi le vin Mariani dans son article : Les cartes postales de Mucha toujours à la mode. En voici un extrait : « Le champagne Moët et Chandon, les magasins La Belle Jardinière, le vin Mariani, les biscuits Lefèvre-Utile, le cognac Biscuit, les cigarettes Job se trouvent portés par ses créations, que prolongent des dizaines de milliers de cartes postales imprimées et diffusées par des éditeurs avisés comme Champenois ».

   Puis vient le texte de Paulo Antonio Paranagua, le 5 janvier 2006 : « A Los Yungas, le combat des cocaleros. Evo Morales, le président élu de Bolivie, vient à Paris le 6 janvier. Il plaidera pour la dépénalisation de la culture de la coca. Nous sommes allés à la rencontre de ceux qui en vivent. A 23 km de La Paz, centre politique de la Bolivie, un panneau publicitaire annonce le poste de police de La Rinconada. L’image d’une jeune Indienne souriante avec son bébé sur le dos tente de convaincre les passants que « la lutte contre la drogue est l’affaire de tous ». Financée par les États-Unis, La Rinconada surveille l’accès à Los Yungas (département de La Paz), la seule région de Bolivie où les plantations de coca sont autorisées, dans certaines limites. Les plants de coca sont cultivés à Los Yungas depuis l’époque des Incas », explique le député Dionisio Nuñez, élu de la région. Mâcher ces feuilles permet de tromper la faim et de travailler du lever au coucher du soleil sans s’arrêter. Le Mouvement pour le socialisme (MAS, gauche), la formation d’Evo Morales, est né parmi les cocaleros de Los Yungas et du Chapare (département de Cochabamba), à la suite de leur résistance contre les programmes d’éradication inspirés par les États-Unis. Dionisio Nuñez est intarissable sur les vertus nutritives et médicinales de la feuille sacrée des Andes. « J’ai dénombré 45 produits dérivés », assure-t-il : de la farine pour fabriquer le pain, des biscuits ou des pâtes, le sirop contre la toux ou les pommades antidouleur. En 1961 cependant, une convention internationale a placé la coca parmi les plants illicites, avec le pavot ou le cannabis. « Je ne comprends pas, reprend le député du MAS. Au début, le Coca-Cola était destiné à concurrencer le vin Mariani qui était extrait de la coca. Comment se fait-il que le fabricant américain puisse importer la feuille, alors que les Boliviens sont empêchés de l’industrialiser et de l’exporter ? » Coca- Cola, dont la formule est restée secrète, affirme ne plus utiliser de coca pour son produit ».

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Le Monde, 5 janvier 2006, Paulo Antonio Paranagua : « A Los Yungas, le combat des cocaleros ».

   Maintenant si l’on veut en savoir un peu plus sur Angelo Mariani (1838-1914), la coca et la cocaïne, on peut lire l’ouvrage rédigé par nos soins et paru à Quimper en 2022 aux Éditions Da Lec’h All (www.dalechall.fr) ayant pour titre : De la coca à la cocaïne et comme sous titre (Dates et chiffres clés Monde, Europe et France).

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Bon de commande.

      Ce livre a été lancé officiellement le 15 août 2022, à la Maison de la Presse de Saint-Flour (Cantal) dirigée par Mme Évelyne Costes. Cette dernière accompagnée de ses collaboratrices dont Françoise Laborie ont réalisé la première édition d’un salon dédié aux livres : « Livres et vous…». Belle initiative culturelle qui fut un franc succès et qui mérite à nos yeux d’être valorisée pour la décennie future.                                         A.D

 

Extrait du quotidien La Montagne jeudi 11 août 2022
Dr.
Dr.
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Dès 10 heures du matin, l’installation est en place. Dr.

Quelques portraits d’Angelo Mariani au fil du temps, l’inventeur de la première boisson à la coca.

Dans le texte qui va suivre, nous évoquerons le mécène Angelo Mariani à travers le prisme de la photographie, de la peinture et de la gravure. Et ce par le biais de représentations le concernant. C’est pourquoi seront cités les artistes comme Albert Robida, Carolus-Duran, Charles Clément, Ferdinand Roybet, Gaston Braun, Jean Baffier, José Lerma, Jules Grün, Léonard Jarraud, Louis-Eugène Mouchon, Louis Patriarche, Marcè Lepidi, Nadar, Oscar Roty et Paul Miesienski.

Il existe bon nombre d’iconographies représentant Angelo Mariani. En voici ci-dessous plusieurs d’entre elles pour le plaisir des yeux. Commençons par la plus ancienne selon l’état actuel de nos connaissances historiques. Notons qu’Angelo Mariani a bien compris le poids de la photographie naissante à l’échelle mondiale sans parler de la couleur…

Dr : Collection particulière. Angelo Mariani âgé de 29 ans. Photographie de Nadar à Paris en 1867. Angelo Mariani a déjà élaboré la recette de son vin de coca qui va le rendre célèbre et millionnaire.

Dr : Collection privée. Angelo Mariani toujours par Nadar en 1878.

Dr : BNF Gallica utilisé en 2018 par Wikipédia. Angelo Mariani par Nadar en 1880.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gravure avec signature à partir d’un tirage de Nadar pour le marché américain en 1893 grâce à l’aide de Julius Jaros.

The New York Times. Gravure de William Golden Mortimer parue dans l’édition du 25 décembre 1895. Angelo Mariani est alors âgé de 57 ans. Le 1 janvier 1899 est publiée  la même iconographie dans le San Francisco Call.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Iconographie d’Angelo Mariani publiée dans le quotidien Evening Star de Washington, 3 janvier 1899. Angelo Mariani est âgé de 61 ans.

Revue La Marmite Républicaine de 1901. Angelo Mariani est alors âgé de 63 ans. C’est certainement la photographie la plus réussie par Gaston Braun et Charles Clément et imprimée par les frères Protats.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est une reprise de la fameuse photographie de Braun et Clément et imprimée par les frères Protats. Elle apparaît à New-York dans l’ouvrage de William Golden Mortimer portant sur l’histoire mondiale de la coca et dédié à Angelo Mariani. En ce qui nous concerne, on l’utilisera en 1986 pour l’hebdomadaire communiste Révolution n° 342 : Coca, coke et crack avec un encadré sur Angelo Mariani intitulé : Un illustre inconnu. Et quelque part, c’est le début de nos recherches sur ce grand personnage Corse.

Quand les graveurs ne sont pas en reste :

Buste de Mariani portant un chapeau par son ami et protégé Oscar Roty. Objet en argent pour un poids de 5 grammes 17 et un diamètre de 2.1 cm. Il fut produit en grand nombre dès 1895.

Angelo Mariani dans son laboratoire de Neuilly portant un compte-gouttes au-dessus d’une bouteille de vin de coca. Objet en bronze. En-dessous signature E. MOUCHON 1905. À l’exergue l’inscription sur deux lignes ANGELO MARIANI VULGARISATEUR DE LA COCA. Le tout en lettres majuscules.

Dr : David Hill, ANS, New York (Société Américaine de Numismatique). Plaque en bronze uni face (10 cm x 7,2 cm), réalisé par le Corse originaire de Bastia, Louis Patriarche en 1910 pour Angelo Mariani.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait d’Angelo Mariani entouré de feuilles de coca et réalisé par l’artiste Louis Eugène Mouchon en 1912. À l’intérieur de la vignette est inscrit : le vulgarisateur de la coca.

Dr : Atelier Nadar Marseille (1897). Extrait d’un tirage d’époque sur papier au gélatino-bromure d’argent marouflé sur toile. L’image en sa totalité fait 86 x 113 cm. Dr Détaille Gérard Studio Marseille France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À partir d’un tableau de Carolus Duran, gravure de Léonard Jarraud. Angelo Mariani a 71 ans. Publié dans la revue : Le magasin pittoresque, Edition Jouvet et Cie, n° 11 du 1 juin 1909.

Négatif de la précédente image qui permet de bien distinguer l’oeillet (blanc ou rouge ?) à la boutonnière gauche.

 

 

 

 

 

 

 

 

Angelo Mariani, vers 1900 toujours une fleur à la boutonnière en présence de son frère cadet Horace et de Joseph Uzanne, notamment. Ce cliché est publié en octobre 2007 par l’universitaire Sandrine Doré dans le bulletin n°14 des Amis d’Albert Robida Le Téléphonoscope. 

Dr : Portrait de trois-quart face réalisé par son ami et camarade Paul Miesienski.

Angelo Mariani âgé de 72 ans peint par Ferdinand Roybet.

Angelo Mariani vu par Albert Robida.

 

 

 

 

 

 

Angelo Mariani : Extrait du tableau de Jules Grün Un vendredi au salon des Artistes Français en 1911 que l’on peut observer au musée de Rouen. Mariani est âgé de 73 ans.

Buste en bronze réalisé en mai 1913 par Jean Baffier à l’occasion du salon des artistes à Paris. Le prototype en plâtre se trouve au Musée de la Faïence Frédéric Blandin de Nevers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dr : Collection particulière. L’une des dernières photographies réalisés par Jacques Mariani à Valescure (Saint-Raphaël, Var) et plus précisément dans la dépendance dite la Violette de la villa Andréa Mariani en mars 1914. Peut-être la plus émouvante ?

Angelo Mariani, ou le propagateur de la coca. Gravure sur bois de Charles Clément (1911) et publié en 1925 dans le quatorzième tome des Figures Contemporaines de l’Album Mariani.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De nos jours, en ce début de XXIe siècle, les artistes comme José Lerma, Marcè Lepidi (Ingioia cocacola) entre autres s’en donnent toujours à coeur joie afin d’honorer la mémoire d’Angelo Mariani.

Dr : José Lerma et son portrait d’Angelo Mariani. Oeuvre réalisée en 2013 avec silicone sur toile (152 cm x 121).

Dr : À partir de l’Oeuvre de l’Américano-espagnol José Lerma et à la « manière » du Hangart de l’école de Nizon, 2018.

Dr : Acrylique sur bois (50×70 cm) de Marcè Lepidi en 2017. L’une des spécialités de cet artiste insulaire est de mélanger les images et les mots souvent en langue corse. Il y a du Andy Warhol, excusez du peu, dans son travail et dans sa démarche aux couleurs de l’île de beauté. Ce jeune autodidacte commence en outre à se faire un nom dans le domaine du pop art à l’international en amenant une fraicheur artistique indéniable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dr : Collection particulière. Au final, regardons nous Angelo Mariani ou ne serait-il pas l’inverse ?

Enfin n’oubliez pas pour en savoir un peu plus sur Angelo Mariani, le livre paru en 2014 à l’occasion du centenaire de son départ sur l’autre rive. Cet ouvrage produit en Corse à Bastia est encore d’actualité.                            Alain Delpirou.

Editeur Anima Corsa.  5 boulevard Hyacinthe de Montera, Bastia. Tél : 04 95 31 37 02