Quelques portraits d’Angelo Mariani au fil du temps, l’inventeur de la première boisson à la coca.

Dans le texte qui va suivre, nous évoquerons le mécène Angelo Mariani à travers le prisme de la photographie, de la peinture et de la gravure. Et ce par le biais de représentations le concernant. C’est pourquoi seront cités les artistes comme Albert Robida, Carolus-Duran, Charles Clément, Ferdinand Roybet, Gaston Braun, Jean Baffier, José Lerma, Jules Grün, Léonard Jarraud, Louis-Eugène Mouchon, Louis Patriarche, Marcè Lepidi, Nadar, Oscar Roty et Paul Miesienski.

Il existe bon nombre d’iconographies représentant Angelo Mariani. En voici ci-dessous plusieurs d’entre elles pour le plaisir des yeux. Commençons par la plus ancienne selon l’état actuel de nos connaissances historiques. Notons qu’Angelo Mariani a bien compris le poids de la photographie naissante à l’échelle mondiale sans parler de la couleur…

Dr : Collection particulière. Angelo Mariani âgé de 29 ans. Photographie de Nadar à Paris en 1867. Angelo Mariani a déjà élaboré la recette de son vin de coca qui va le rendre célèbre et millionnaire.

Dr : Collection privée. Angelo Mariani toujours par Nadar en 1878.

Dr : BNF Gallica utilisé en 2018 par Wikipédia. Angelo Mariani par Nadar en 1880.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gravure avec signature à partir d’un tirage de Nadar pour le marché américain en 1893 grâce à l’aide de Julius Jaros.

The New York Times. Gravure de William Golden Mortimer parue dans l’édition du 25 décembre 1895. Angelo Mariani est alors âgé de 57 ans. Le 1 janvier 1899 est publiée  la même iconographie dans le San Francisco Call.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Iconographie d’Angelo Mariani publiée dans le quotidien Evening Star de Washington, 3 janvier 1899. Angelo Mariani est âgé de 61 ans.

Revue La Marmite Républicaine de 1901. Angelo Mariani est alors âgé de 63 ans. C’est certainement la photographie la plus réussie par Gaston Braun et Charles Clément et imprimée par les frères Protats.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est une reprise de la fameuse photographie de Braun et Clément et imprimée par les frères Protats. Elle apparaît à New-York dans l’ouvrage de William Golden Mortimer portant sur l’histoire mondiale de la coca et dédié à Angelo Mariani. En ce qui nous concerne, on l’utilisera en 1986 pour l’hebdomadaire communiste Révolution n° 342 : Coca, coke et crack avec un encadré sur Angelo Mariani intitulé : Un illustre inconnu. Et quelque part, c’est le début de nos recherches sur ce grand personnage Corse.

Quand les graveurs ne sont pas en reste :

Buste de Mariani portant un chapeau par son ami et protégé Oscar Roty. Objet en argent pour un poids de 5 grammes 17 et un diamètre de 2.1 cm. Il fut produit en grand nombre dès 1895.

Angelo Mariani dans son laboratoire de Neuilly portant un compte-gouttes au-dessus d’une bouteille de vin de coca. Objet en bronze. En-dessous signature E. MOUCHON 1905. À l’exergue l’inscription sur deux lignes ANGELO MARIANI VULGARISATEUR DE LA COCA. Le tout en lettres majuscules.

Dr : David Hill, ANS, New York (Société Américaine de Numismatique). Plaque en bronze uni face (10 cm x 7,2 cm), réalisé par le Corse originaire de Bastia, Louis Patriarche en 1910 pour Angelo Mariani.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait d’Angelo Mariani entouré de feuilles de coca et réalisé par l’artiste Louis Eugène Mouchon en 1912. À l’intérieur de la vignette est inscrit : le vulgarisateur de la coca.

Dr : Atelier Nadar Marseille (1897). Extrait d’un tirage d’époque sur papier au gélatino-bromure d’argent marouflé sur toile. L’image en sa totalité fait 86 x 113 cm. Dr Détaille Gérard Studio Marseille France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À partir d’un tableau de Carolus Duran, gravure de Léonard Jarraud. Angelo Mariani a 71 ans. Publié dans la revue : Le magasin pittoresque, Edition Jouvet et Cie, n° 11 du 1 juin 1909.

Négatif de la précédente image qui permet de bien distinguer l’oeillet (blanc ou rouge ?) à la boutonnière gauche.

 

 

 

 

 

 

 

 

Angelo Mariani, vers 1900 toujours une fleur à la boutonnière en présence de son frère cadet Horace et de Joseph Uzanne, notamment. Ce cliché est publié en octobre 2007 par l’universitaire Sandrine Doré dans le bulletin n°14 des Amis d’Albert Robida Le Téléphonoscope. 

Dr : Portrait de trois-quart face réalisé par son ami et camarade Paul Miesienski.

Angelo Mariani âgé de 72 ans peint par Ferdinand Roybet.

Angelo Mariani vu par Albert Robida.

 

 

 

 

 

 

Angelo Mariani : Extrait du tableau de Jules Grün Un vendredi au salon des Artistes Français en 1911 que l’on peut observer au musée de Rouen. Mariani est âgé de 73 ans.

Buste en bronze réalisé en mai 1913 par Jean Baffier à l’occasion du salon des artistes à Paris. Le prototype en plâtre se trouve au Musée de la Faïence Frédéric Blandin de Nevers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dr : Collection particulière. L’une des dernières photographies réalisés par Jacques Mariani à Valescure (Saint-Raphaël, Var) et plus précisément dans la dépendance dite la Violette de la villa Andréa Mariani en mars 1914. Peut-être la plus émouvante ?

Angelo Mariani, ou le propagateur de la coca. Gravure sur bois de Charles Clément (1911) et publié en 1925 dans le quatorzième tome des Figures Contemporaines de l’Album Mariani.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De nos jours, en ce début de XXIe siècle, les artistes comme José Lerma, Marcè Lepidi (Ingioia cocacola) entre autres s’en donnent toujours à coeur joie afin d’honorer la mémoire d’Angelo Mariani.

Dr : José Lerma et son portrait d’Angelo Mariani. Oeuvre réalisée en 2013 avec silicone sur toile (152 cm x 121).

Dr : À partir de l’Oeuvre de l’Américano-espagnol José Lerma et à la « manière » du Hangart de l’école de Nizon, 2018.

Dr : Acrylique sur bois (50×70 cm) de Marcè Lepidi en 2017. L’une des spécialités de cet artiste insulaire est de mélanger les images et les mots souvent en langue corse. Il y a du Andy Warhol, excusez du peu, dans son travail et dans sa démarche aux couleurs de l’île de beauté. Ce jeune autodidacte commence en outre à se faire un nom dans le domaine du pop art à l’international en amenant une fraicheur artistique indéniable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dr : Collection particulière. Au final, regardons nous Angelo Mariani ou ne serait-il pas l’inverse ?

Enfin n’oubliez pas pour en savoir un peu plus sur Angelo Mariani, le livre paru en 2014 à l’occasion du centenaire de son départ sur l’autre rive. Cet ouvrage produit en Corse à Bastia est encore d’actualité.                            Alain Delpirou.

Editeur Anima Corsa.  5 boulevard Hyacinthe de Montera, Bastia. Tél : 04 95 31 37 02

 

Ange-François Mariani dit Angelo Mariani (1838-1914) et un premier bilan de ce blog en ce début de mois de mars 2017.

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Angelo Mariani, agé de 40 ans et photographié par Nadar en 1878.

   En ce mois de mars 2017, cela fait exactement trois ans que nous avons mis à l’eau ce blog sur les vagues mondiales d’internet. Aujourd’hui nous décidons de passer sur un mode semestriel tout en restant une simple vigie, un phare sur l’actualité et l’histoire d’Ange-François Mariani.

   Et si l’on devait faire un premier bilan d’ensemble, on pourrait constater l’écriture de ces 34 textes dont voici la liste ci-dessous :

Pierre Charles Henri Fauvel (7 juin 1830 à Amiens-18 décembre 1895 à Paris) ou l’un des rares amis d’Angelo Mariani.

Publié le 28 février 2017

Simon Horace Alexandre ou le frère cadet d’Angelo, l’inconnu de la famille Mariani.

Publié le 29 janvier 2017

Samedi 17 décembre 2016 (1) ou Ajaccio cité impériale partant à la rencontre du Vin Mariani à la coca de Bolivie.

Publié le 28 décembre 2016

Angelo Mariani et les cartes postales.

Publié le 30 novembre 2016

Sophie Mariani née Sébastiani (1821-1904), maman d’Ange-François Mariani, l’inventeur de la première boisson à la coca dans le monde.

Publié le 31 octobre 2016

Une bouteille Mariani à la coca au Musée François Tillequin à Paris.

Publié le 29 septembre 2016

Jules Alexandre Grün et sa monumentale rencontre avec Angelo Mariani (II).

Publié le 30 août 2016

Jules Alexandre Grün et sa monumentale rencontre avec Angelo Mariani (I).

Publié le 30 juin 2016

Armand Silvestre un homme de caractère ami de toujours d’Angelo Mariani.

Publié le 31 mai 2016

Quand Angelo Mariani aide son ami l’artiste peintre Enrique Atalaya.

Publié le 26 avril 2016

La renaissance du Vin Tonique Mariani, avril 2016.

Publié le 29 mars 2016

Angelo Mariani et son vin à la coca à la rencontre de la Chine.

Publié le 28 février 2016

Quand la coca et la cocaïne ont rencontré le Vin et l’Élixir Mariani à 250 000 euros la bouteille.

Publié le 28 janvier 2016

Angelo Mariani et son ami le célèbre mime Corse d’Ajaccio Séverin Cafferra (1863-1930).

Publié le 29 décembre 2015

Roland Garros et Angelo Mariani.

Publié le 27 novembre 2015

La Villa Andréa de Valescure à Saint-Raphaël (Var), propriété d’Angelo Mariani.

Publié le 30 octobre 2015

Angelo Mariani et ses principaux concurrents à la fin du XIXe siècle.

Publié le 30 septembre 2015

Bastia et la Corse : hauts lieux de la conception de la première boisson à la coca inventée par Angelo Mariani et son père François Xavier.

Publié le 26 juillet 2015

Mariani (décembre 1838-avril 1914) et Mistral (sep 1830-mars 1914) ou quelques éléments peu connus sur leur longue relation amicale de 1890 à 1914.

Publié le 16 juin 2015

Quelques vues des Établissements Mariani à Neuilly-sur-Seine (France) au XIXe, XXe et XXIe siècle.

Publié le 30 avril 2015

Divers portraits d’Angelo Mariani le propagateur de la coca et quelques belles images issues de ses suppléments illustrés à la gloire de son célèbre breuvage.

Publié le 31 mars 2015

Mariani et la publicité : l’exemple des suppléments.

Publié le 1 er mars 2015

Mais qui était donc en réalité Angelo Mariani pour la famille d’Albert Robida ? (II) suite.

Publié le 2 février 2015

Angelo Mariani et la coca dans les pas d’Albert Robida (I).

Publié le 28 janvier 2015

Angelo Mariani et les Présidents de la IIIe République française.

Publié le 28 décembre 2014

Mariani et la publicité en France et dans le monde.

Publié le 28 novembre 2014

Louis Oscar Roty

Publié le 12 septembre 2014

Isabelle Chapusot

Publié le 10 août 2014

Xavier Paoli

Publié le 29 juin 2014

Présentation des principaux personnages amis d’Angelo Mariani présents lors de l’inauguration de la fontaine : la Siagnole en bronze réalisée par Théodore Rivière à Valescure (Saint-Raphaël) en février 1905.

Publié le 31 mai 2014

Une brève histoire de la Fontaine dite la Siagnole à Valescure commune de Saint-Raphaël (Var).

Publié le 21 avril 2014

Célébration du centenaire de la disparition d’Angelo Mariani.

Publié le 10 avril 2014

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Publié le 7 avril 2014

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L’origine de cette photographie provient d’une revue intitulée : La Marmite républicaine en 1901. Ouvrage rare non mis dans le commerce, mais qui permet d’apprendre qu’Angelo Mariani était un républicain. Les auteurs de ce cliché sont de la maison Braun Clément et compagnie et édité par les frères Protats. Elle fut publiée aussi aux États-Unis dans l’ouvrage de MORTIMER, W. Golden, Peru : History of coca, New York, J.H. Vail, 1901.

Angelo Mariani et la lucarne d’internet.

   Au niveau des vues effectuées par les internautes de notre planète, cela se résume de la façon suivante : il y a eu un peu plus de 17 000 vues pour environ 8 000 visiteurs. Si l’on veut être plus précis, cela nous donne pour 2014 : 968 vues. 2015 : 4 347 vues. 2016 : 9 847 vues et pour 2017 : 1 917 vues. À cela s’ajoute le fait qu’à peu près 13 924 vues l’ont été de France. Soit un pourcentage de 80 % pour ce blog. À contrario les 20% restant correspondent au reste du monde avec une grande partie pour les États-Unis. Enfin si l’on veut affiner les choses, cela fait une moyenne quotidienne (sur 24 heures) de 7 visiteurs chaque jour ou plus ou moins 16 vues qui se sont intéressés à l’histoire et l’oeuvre d’Angelo Mariani. Cela restera notre principal motif de satisfaction avec le 23 février 2017 et ses 157 vues.

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   Profitons aussi de cette opportunité pour rappeler le fait que ce blog est né après la création, en Bretagne, de la lettre semestrielle de quatre pages éditée depuis 2004 par la Société des Amis d’Angelo Mariani. Et que nous en sommes en ce début de mars 2017 arrivés à son 22e numéro.

   Après les quelques notions positives (nous avons aussi aidé sur le seul aspect historique à la renaissance du Vin Mariani à la coca par Christophe Mariani en décembre 2016 à Ajaccio), passons maintenant aux points négatifs.

   Soyons honnêtes avec nous-mêmes, tout d’abord. Notre but premier était la dénomination d’une rue, d’une avenue, d’une ruelle, puis d’un square, d’un rond-point, d’un immeuble, d’un lieu dit, d’une salle de musée, d’un arbre à la mémoire d’Angelo Mariani. Mais le résultat fut sans appel : rien au final. Prenons alors un autre exemple d’un point de vue patrimonial. À Saint-Raphaël département du Var, tout a disparu ou presque, de la magnifique villa Andréa. Il ne reste plus rien de cette demeure qui reçut les plus grands de ce monde et qui fut pour partie à l’origine aujourd’hui de la marque mondiale la plus connue de la planète en ce XXIe siècle. Pas même une plaque d’information en cet endroit pour informer les touristes. Encore moins le nom d’une rue à son patronyme dans la commune. Ni d’ailleurs dans aucune ville ou village sur le continent européen, ni même en Corse son île adorée par-dessus tout.

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Le nec plus ultra en Corse, fut même dans nos rêves, une plaque bilingue tant en français qu’en langue corse avec des mots sobres comme : Strada Anghjulu Francescu Mariani (1838-1914).

   Pas de dénomination non plus, de parcs, d’écoles de musique et/ou de peintures, de théâtres à son nom. Ni de timbre à son effigie. Étonnant ? Alors pourquoi un tel oubli ? On est vraiment en droit de se poser cette légitime question. Oui pourquoi ce silence sur le vieux continent ? Aucune biographie concernant Angelo Mariani n’avait vu le jour jusqu’en 2001 avec L’Histoire de la première boisson à la coca par Jean-Michel et Toussaint Alessandrini, Editions Stamperia Sanmarcelli, Biguglia. Sans oublier un documentaire de télévision : Les caprices de Mariani, de Jean Luc Delmon-Casanova, France/couleur/52 minutes en 2008. Mais après tout qui sait, si un jour, cette injustice mémorielle sera enfin réparée. Car Angelo Mariani, fait partie, non seulement, de notre patrimoine hexagonal, mais aussi, et surtout celui de la Corse et de tous les hommes de bonne volonté. Mariani est, en outre, aux antipodes de l’individu sans passé. Sa vie mérite d’être relatée.

   C’est ainsi que nous avons souhaité par ce blog en 2014 permettre une plus grande connaissance de ce corse humaniste et ouvert aux autres vers l’extérieur. Et par là même de retracer son fabuleux destin pour l’humanité. Ou comment un homme ordinaire a-t-il pu vivre une histoire si extraordinaire. Il semble ensuite avoir été placé de manière plus certaine dans les oubliettes de l’histoire. Car qui se rappelle qu’au début de cette formidable histoire et donc celle de de grande maison américaine de boisson, c’est ce simple pharmacien corse qui a fait connaître au monde la feuille de coca1. Peut-être que ce modeste blog ouvrira de nouvelles voies afin que les futures générations puissent apprécier à sa juste valeur la trajectoire de cet humaniste, de ce mécène et amateur d’arts à vrai dire, bien peu banal.

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The New York Times. Gravure de MORTIMER, W. Golden parue dans l’édition du 25 décembre 1898.

   En conclusion, on n’a pas su vraiment faire bouger « les lignes » sans mauvais jeux de mots parmi les diverses entités municipales contactées un peu partout en Europe lors de cette décennie écoulée. Même chose avec les pièces et autres billets de banque issus de monnaies locales et/ou solidaires. Là encore on n’a pas été bon au niveau du résultat. Chose identique avec l’idée d’un documentaire historique retraçant le parcours d’Angelo Mariani. On n’a pas su convaincre divers groupes télévisuels rencontrés pour ce projet. En fin de compte, assez peu d’objectifs ont été atteints. Pourquoi ? Difficile de répondre à cette interrogation. Si d’aventure par contre la donne était amenée à changer, ce blog se ferait un plaisir de vous l’annoncer en priorité, ainsi qu’à l’arrière-petite-fille d’Ange-François Mariani, une personne qui nous est chère, prénommée Marie-Ange.        A.D

  1.  Aujourd’hui ce noble combat politique pour la respectabilité de la feuille de coca à l’échelle internationale a été repris en ce XXIe siècle par M. Evo Morales Ayma, Président de l’État Plurinational de Bolivie, sans oublier son vice-ministre M. Felipe Caceres Garcia.

Angelo Mariani : Extrait du tableau de Jules Grün Un vendredi au salon des Artistes Français en 1911. Mariani est âgé de 73 ans.

Pour plus d’informations,  Cf, le livre suivant :

livreangelomariani1.jpeg   Angelo Mariani : L’inventeur de la première boisson à la coca. Éditions Anima Corsa, juin 2014, Bastia. 5 boulevard Hyacinthe de Montera : 04 95 48 68 86.

 

Angelo Mariani et son ami le célèbre mime Corse d’Ajaccio Séverin Cafferra (1863-1930).

Séverin à la ville.

Séverin à la ville.

   En 1892, le mercredi 29 juin en pleine gloire Angelo Mariani décide de faire jouer chez lui au 11 rue Scribe à Paris, un pantomime intitulé : La fleur de Coca. Cette représentation théatrale a lieue, en soirée devant quelques amis triés sur le volet. Cette pièce de théâtre fut écrite en vers par MM. Paul Arène (1) et Gustave Goetchy accompagnés par une musique de Léopold Gangloff, avec des décors de Charles Toché et les costumes de Paul Donny. Elle met en scène une colombine interprétée par Mlle Madeleine Dowe et un pierrot dénommé Séverin Cafferra (2) qui vont solutionner leur problème en buvant tout simplement un petit verre de Vin Mariani.

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Portrait de Séverin en Pierrot par Félix Valloton.

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Séverin et son magnifique jeu de mains.

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Melle Dowe et Séverin chez Angelo Mariani.

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Quand Séverin boit un verre de vin Mariani.

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Quand Séverin boit directement le vin Mariani à la bouteille.

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On observe que Séverin prend bien soin de mettre en évidence la bouteille Vin Mariani et son étiquette…

severin13   Les origines de la pantomime remontent à l’antiquité. C’est à Rome qu’elle voit le jour de façon certaine, puis se répand dans toute l’Europe méditerranéenne. La pantomime est une forme d’expression corporelle par gestes seulement : mimiques, mouvements, attitudes corporelles et parfois acrobaties. Le mime français Marceau en a été l’un des plus célèbres représentants à la renommée mondiale. La pantomime est parfois accompagnée de musique. Au début du 19e siècle, Jean-Gaspard Deburau crée à Paris le personnage de Pierrot repris par son fils Jean-Charles Deburau (3) qui vers 1850, après le décès de son père en 1846, forme à Marseille Louis Rouffe. Ce dernier initie à son tour Séverin (Séverin Cafferra, né en Corse). La pantomime a la particularité d’être un art populaire créatif issu d’une certaine manière de la Commédia. Marseille devient donc ipso facto la capitale du mime. Avec la disparition de Louis Rouffe en 1885, c’est également celle de la pantomime dans cette ville. Séverin Cafferra, va ensuite connaître la gloire en exerçant son art à Paris. En 1929, il publie chez Plon ses souvenirs, L’homme blanc, Souvenirs d’un Pierrot, introduction et notes de Gustave Fréjaville où il évoque cette fameuse soirée du mercredi 29 juin 1892.

severin1   On sait que les privilégiés qui purent assister à cette unique représentation furent entre autre sa fille Andréa, son fils Jacques mais aussi Catulle Mendes, Sylvain, Melle Moreno, Madame Isabelle Chapusot, Xavier Paoli, Armand Silvestre et Paul Arène.

   À la sortie de l’ouvrage, en 1929, Gustave Fréjaville le préfacier enverra le livre avec sa carte de visite personnelle à Jacques Mariani à Neuilly-sur-Seine. Une façon élégante, à noter, de remercier à posteriori Angelo Mariani pour son aide dans sa carrière professionelle. Sur la carte de visite manuscrite de Gustave Fréjaville, était portée l’inscription suivante au tampon : « De la part de Séverin éloigné de Paris ». Le livre avec la carte de visite pris ensuite sa place dans l’immense bibliothèque familiale Mariani.

Séverin à la renommée internationale.

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Quand Séverin l’Ajaccien était tête d’affiche aux Folies Bergère.

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Source : Bibliothèque collection digitale de Washington D.C, USA.

    Angelo Mariani déclinera par la suite, une nouvelle fois cette forme de communication afin de vanter son célèbre breuvage notamment par le biais de cartes postales comme support.

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Le soldat réconforté par une bonne soeur et une bonne bouteille de vin Mariani.

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Le malade réconforté par une bonne soeur et aussi par une bonne bouteille de vin Mariani, placé en premier plan sur la table de chevet.

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Le même malade toujours réconforté par une bonne soeur et aussi par une bonne bouteille de vin Mariani, placé en premier plan sur la table de chevet. Les autres flaçons soit une concurrence possible ont disparus.

Même chose avec certaines publicités Mariani.

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Album Mariani Tome 6. Dessin d’Eugène Murer.

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Dessin de Louis Trinquier Trianon.

(1) Paul Arène a déjà écrit plusieurs pantomimes comme celui de La statue aux Édition : A. Leduc, 1889, Paris.
(2) La fleur de Coca. Pantomime joué à Paris. Il fut imprimé sous forme de livret par les Éditions Silvestre, 1892 avec 12 belles reproductions photographiques en noir et blanc de Séverin et Mlle Dowe dans les rôles de Pierrot et Colombine. C’est un beau fascicule devenu collector et considéré comme publicitaire pour le vin tonique à base de Coca d’Angelo Mariani.
(3) Charles Deburau, qui va reprendre le rôle de Pierrot, est photographié à de multiples reprises par Nadar sous la dénomination Têtes d’expressions. Ce travail sera récompensé en 1855 à l’Exposition universelle de Paris.

   Si on veut aller plus loin dans la compréhension du pantomime, on se doit de lire, nous semble-t-il, Maurice Lefèvre, « La pantomime », Revue d’art dramatique, mai 1892, p. 257-268 et Arnaud Rykner (dir.), Pantomime et théâtre du corps. Le jeu du hors-texte, Rennes, 2009, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Le Spectaculaire ».

   Au niveau des visites pour ce blog, l’évolution est positive. En 2014, nous étions à 969 visiteurs et pour l’année 2015 qui se termine, nous sommes passés à 4 520. Soit un total approximatif de 5 500 observateurs pour une vingtaine d’articles publiés dont voici la liste ci-dessous. Espérons que 2016 connaîtra la même dynamique. Autre point en cette fin d’année 2015, nous tenons à saluer un ami Corse, ainsi que sa famille qui ont la particularité de m’avoir invité à observer sur l’île chez eux au calme leur magnifique collection privée de bouteilles Vin Mariani qui se compose non pas de quelques dizaines de récipients gravés Vin Coca Mariani et/ou Vin Mariani, les plus rares, mais de plusieurs centaines de bouteilles. Oui vous avez bien lu le terme de centaine. Merci encore à eux. En outre, il semblerait selon l’annonce récente du Président Bolivien Evo Morales (3 décembre 2015) reprise par la presse internationale qu’une équipe de scientifiques français aurait fait le déplacement à La Paz afin d’appuyer l’industrialisation de la feuille de coca dans ce pays, et ce à des fins médicinales. On attend avec impatience la publication de leur rapport et surtout leurs conclusions. Enfin, la lettre des amis d’Angelo Mariani se rapproche du 20e numéro. Il aura dans sa prochaine publication pour article central, la réelle valeur d’une bouteille Mariani, de nos jours, qui disons le tout de suite est bien loin des 250 000 euros revendiqués par quelques individus à la recherche d’une bonne affaire ?                           A.D

Liste des articles du blog consacré à Angelo Mariani :

Décembre 2015 : Angelo Mariani et son ami le célèbre mime Corse Séverin Cafferra (1863-1930).

Novembre 2015 : Roland Garros et Angelo Mariani.

Octobre 2015 : La villa Andréa de Valescure à Saint-Raphaël (Var), propriété d’Angelo Mariani.

Septembre 2015 : Angelo Mariani et ses principaux concurrents à la fin du XIXe siècle.

Juillet 2015 : Bastia et la Corse : hauts lieux de la conception de la première boisson à la coca inventée par Angelo Mariani et son père François Xavier.

Juin 2015 : Mariani (déc 1838-avril 1914) et Mistral (sep 1830-mars 1914) ou quelques éléments peu connus sur leur longue relation amicale de 1890 à 1914.

Avril 2015 : Quelques vues des Établissements Mariani à Neuilly-sur-Seine (France) au XIXe, XXe et XXIe siècle.

Mars 2015 : Divers portraits d’Angelo Mariani le propagateur de la coca et quelques belles images issues de ses suppléments illustrés à la gloire de son célèbre breuvage.

Février 2015 : Mais qui était donc en réalité Angelo Mariani pour la famille d’Albert Robida ? (II) suite.

Janvier 2015 : Angelo Mariani et la coca dans les pas d’Albert Robida (I).

Décembre 2014 : Angelo Mariani et les Présidents de la IIIe République française.

Novembre 2014 : Mariani et la publicité en France et dans le monde.

Octobre 2014 : Julius Jaros : un homme discret et efficace ou l’ombre américaine d’Angelo Mariani.

Septembre 2014 : Louis Oscar Roty.

Août 2014 : Isabelle Chapusot.

Juin 2014 : Xavier Paoli.

Mai 2014 : Présentation des principaux personnages amis d’Angelo Mariani présents lors de l’inauguration de la fontaine la Siagnole en février 1905.

Avril 2014 : Une brève histoire de la Fontaine dite la Siagnole à Valescure commune de Saint-Raphaël (Var).

   Profitons enfin de cette occasion pour mettre en ligne la liste des articles version papier de la lettre de la Saam (Société des Amis d’Angelo Mariani) consacrés à Angelo Mariani et ce depuis juin 2004.

Octobre 2015, n°19 : Les premiers concurrents au XIXe siècle du vin Mariani.

Février 2015, n°18 : Plusieurs portraits d’Angelo Mariani.

Octobre 2014, n°17 : Isabelle Chapusot.

Février 2014, n°16 : Ferdinand Roybet et Angelo Mariani.

Octobre 2013, n°15 : Les formes peu académiques parfois de la publicité Mariani.

Mars 2013, n°14 : Une rencontre avec l’Ambassadeur de l’État plurinational de Bolivie en France.

Novembre 2012, n°13 : Une photographie encore quelque peu mystérieuse.

Octobre 2011, n°12 : L’érotisme dans l’œuvre d’Angelo Mariani. (2eme partie).

Décembre 2010, n°11 : L’érotisme dans l’œuvre d’Angelo Mariani. (1er partie).

Janvier 2010, n°10 : Un portrait d’Angelo Mariani par Carolus Duran.

Juillet 2009, n°9 : L’histoire mouvementée de la fontaine dite de la Siagnole à Valescure, Saint-Raphaël, Var. (2eme partie).

Décembre 2008, n°8 : L’histoire mouvementée de la fontaine dite de la Siagnole à Valescure, Saint-Raphaël, Var. (1er partie).

Février 2008, n°7 : Les suppléments illustrés des figurines contemporaines par Pierre Julien. (2eme partie).

Juillet 2007, n°6 : Les suppléments illustrés des figurines contemporaines par Pierre Julien. (1er partie).

Octobre 2006, n°5 : Horace Mariani et la Normandie.

Janvier 2006, n°4 : L’église catholique, les Papes et Angelo Mariani.

Septembre 2005, n°3 : Angelo Mariani et les cartes postales.

Décembre 2004, n°2 : Angelo Mariani et la Bretagne.

Juin 2004, n°1 : Angelo Mariani, une association culturelle et une lettre d’information ; la Saam (Société des Amis d’Angelo Mariani).                           A.D

Pour plus d’informations,  Cf, les livres suivants :

livreangelomariani1.jpeg   Angelo Mariani : L’inventeur de la première boisson à la coca. Éditions Anima Corsa juin 2014 Bastia. 5 boulevard Hyacinthe de Montera : 04 95 48 68 86. Et aussi sur le site Amazon.fr. Sans oublier : Cocaïne histoire mondiale d’une drogue aux Presses Universitaires de Corse, Éditions Anima Corsa, mars 2015 ou dans lequel un chapitre est consacré à Angelo Mariani.

Cocaïne histoire mondiale d'une drogue aux Presses Universitaires de Corse, Éditions Anima Corsa, mars 2015.