Évoquez ensemble le patronyme de Mariani et le vocable de la publicité durant le XIXe et XXe Siècle mériterait bien de toute évidence la réalisation d’un ouvrage à lui tout seul. Plus modestement en ce qui nous concerne arrêtons-nous un instant sur ce thème au travers de quatre iconographies qui ont à vrai dire leurs places, dans notre histoire nationale par le biais de la publicité (1).
La première iconographie (1894) :
Cette illustration a fait le tour du monde. Réalisé par Jules Chéret (1836-1932), le plus grand affichiste de la Belle Époque, avec plusieurs déclinaisons (lithographie 122 x 86 cm, affichette, carte postale, autre..) et aussi en langue anglaise. Cette image est sans aucun doute, la plus célèbre dans l’oeuvre marketing d’Angelo Mariani.
Autre support :
En version anglaise pour le marché U.S :
La seconde iconographie (1925) :
Elle représente le maréchal Pétain (2) vantant le vin Mariani avec ce slogan : « Les Français devaient gagner la guerre puisqu’ils avaient pour eux le coca Mariani, le Roi des Pinards.»
La troisième iconographie (1938) :
La famille Mariani confrontée à une réduction de ses ventes lance un nouveau produit : «Apéritif Mariani» qui, malgré de nombreuses affiches cartonnées (24×30,5 cm), ne rencontrera pas son public.
Extrait du cliché précédent :
La nouveauté de l’Apéritif Mariani dans la presse nationale :
La quatrième et dernière iconographie (Après 1945) :
Le petit fils d’Angelo Mariani qui fut semble-t-il un membre de la Résistance FFI, s’inspire du V de la Victoire au travers de plusieurs documents historiques pour magnifier son produit (affichette 10,6 x 14,7 cm).
Autre V de la victoire :
L’influence des images U.S dans la création de la publicité Mariani :
A.D
(1). En parallèle sur ce même sujet, on ne peut faire l’impasse sur la très belle exposition intitulée : L’histoire de France racontée par la publicité qui se déroule au Musée de Bretagne à Rennes de novembre 2014 à avril 2015.
(2). À cette date, le maréchal Pétain dans la société française est perçu comme un héros national. Après la Seconde Guerre mondiale, il en va tout autrement. La famille Mariani fut elle-même à son simple niveau impactée par les prises de décisions de l’État français qui voulait s’accaparer sa propriété de Neuilly-sur-Seine, fin 1943.
Pour plus d’informations, Cf, le livre suivant :
Angelo Mariani : L’inventeur de la première boisson à la coca.
Editions Anima Corsa juin 2014 Bastia.
5 boulevard Hyacinthe de Montera.
Christophe Canioni : 04 95 31 37 02.
Et aussi sur le site Amazon.