Saint-Raphaël, Valescure (Var) et le square Mariani en 2023.

En tout premier lieu le maire de Saint-Raphaël, M. Frédéric Masquelier évoque l’idée sur Facebook en décembre 2019 de mettre en valeur Angelo Mariani. Et/ou, on s’aperçoit en janvier 2023 qu’il a tenu parole. À ce jour cette commune varoise est la seule en France et en Europe (1) à avoir ainsi rendu hommage à ce grand mécène du monde culturel de la IIIe République avec la dénomination d’un lieu dit : square Mariani. La société des Amis d’Angelo Mariani l’en remercie.

Trois autres personnes doivent être aussi nommées dans cette dynamique. Il s’agit en premier lieu de Marie-Ange Mariani arrière-petite-fille d’Angelo Mariani, soutien inconditionnel de notre association, et ce depuis plus d’une décennie, maintenant. Eh oui, déjà ! D’un habitant ensuite du quartier de Valescure, M. Olivier Rolland, Président de l’association des habitants du cœur historique de Valescure (2). Et enfin M. Christophe Mariani qui a repris l’œuvre du maître et qui se positionne en 2023 pour l’anniversaire des 160 ans du produit inventé par Angelo Mariani en 1863.

Sous l’impulsion des services de communication de la commune de Saint-Raphaël sont apparus divers totems urbains explicatifs en ces lieux.

Dr : Commune de Saint-Raphaël.

Dr : Commune de Saint-Raphaël.

Et si vous allez sur Google Map, le square Mariani y est bien référencé.

Dr : Google Map.

On pourrait aussi attirer l’attention sur un autre aspect patrimonial de cette commune. En lien avec le premier. C’est la présence d’une dépendance de la villa Andréa dénommée : Les Violettes. Cette bâtisse mitoyenne à celle d’Angelo Mariani et qui existe toujours servait à recevoir ses amis comme l’aviateur Roland Garros qui y séjourna une nuit jusqu’à son départ pour son vol intercontinental, le premier au monde le 23 septembre 1913. Peut-être qu’une plaque informative à l’attention des touristes pourrait agrémenter cet endroit ?

Dr.

On ne peut pas non plus se quitter sans évoquer un acte de bravoure du petit fils d’Ange-François Mariani en 1933, seulement âgé de 19 ans, basé bien entendu à Valescure à la villa Andréa. Il sauva deux personnes en perdition en pleine mer d’une mort certaine devant Saint-Raphaël. Son acte altruiste eut pour écho le Journal de la République française en 1934.

Dr. Extrait J.O de la République française, 2 août 1934.

Dr. La médaille de bronze au nom d'Angelo Mariani.

La villa Andréa à Valescure commune de Saint-Raphaël.

Dr.

Puisque l’on évoque la villa Andréa aujourd’hui disparue, il est à remarquer qu’une iconographie originale de ladite demeure réalisée par le célèbre peintre et proche ami d’Angelo Mariani, Enrique Atalaya est apparue en avril 2022 par le biais d’une vente aux enchères, à Pau (Pyrénées-Atlantique). Cette image (3) fut en effet proposée lors d’une adjudication dans la capitale béarnaise et présentée notamment sous la forme d’une photographie que voici (extrait).

Dr. Maison de ventes aux enchères à Pau, avril 2022.

Observons de plus près cette belle peinture. Nous sommes dans la cour d’entrée d’Angelo Mariani à Valescure en septembre 1903. On repère de suite les colonnes au niveau du portail ornementé dans leurs hauteurs par deux magnifiques vases remplis d’aloe vera. Parmi les quatre personnages présents sur cette aquarelle, on voit immédiatement le maître de maison tout de blanc vêtu comme à son habitude avec son couvre-chef dans la main gauche et sans sa célèbre canne produite en un seul exemplaire par Oscar Roty, son ami. D’ailleurs n’est-ce pas lui qui discute avec le maître ? Dans le dos d’Angelo Mariani, Isabelle Chapusot admire le panorama de Valescure. Au premier plan, c’est l’invité mystère, mal en point. Son canotier et sa canne sont posés sur une chaise pendant que son pied gauche se repose. Est-ce un parisien qui n’a pas supporté une excursion pédestre dans les alentours ? On pourrait penser de prime abord à Joseph ou Octave Uzanne, amis d’Angelo Mariani. Mais cela ne colle pas avec la chevelure peu étoffée de l’individu représenté. Ou alors n’est-ce pas plutôt Xavier Paoli ?

Dr.

Sur cette carte postale, ci-dessus on distingue au premier plan, la nymphe en bronze réalisée par Théodore Rivière, le macaron en forme de tête de faune exécuté par Oscar Roty (qui existe toujours) et la plaque d’inauguration correspondant au 27 février 1905. Le tout financé (encore une fois) par Angelo Mariani et ce dans la plus grande discrétion. En arrière-plan, on peut admirer la partie supérieure de la demeure d’Angelo Mariani.

Ensuite et à contrario, on ne s’attardera pas sur notre dernier ouvrage avec un chapitre consacré là encore à Angelo Mariani. Le plus simple étant d’aller sur le site de la maison d’édition pour en savoir plus : http://www.dalechall.fr

Dr.

Autre livre, celui édité par la Ville de Saint-Raphaël.

Dr : Municipalité de Saint-Raphaël (Var).

En vente depuis janvier 2023 au Centre culturel et intitulé : Saint-Raphaël-Personnalités et Célébrités. On y note selon la municipalité la présence d’Angelo Mariani : « De Bonaparte à Charles de Gaulle, de Victor Hugo à Colette, de Scott Fitzgerald à Joseph Kessel, d’Eugène Fromentin à Louis Valtat, de Jacques Henri Lartigue à Helmut Newton, de Charles Gounod à Vincent d’Indy, de Lydia Yavorska à Élisabeth Taylor, d’Angelo Mariani à Yves Le Prieur, Saint-Raphaël a su attirer les grands de ce monde par son cadre naturel, son patrimoine et sa douceur de vivre. Autant de personnalités de premier plan qui ont donné ses lettres de noblesse à la cité de l’Archange : métamorphosant son devenir, éveillant les esprits, apportant un regard éclairé sur notre société et notre avenir ».

En outre saluons un très beau site internet http://www.octaveuzanne.com décliné aussi sous la forme d’un blog consacré à l’œuvre littéraire et bibliophilique d’Octave Uzanne, intitulé : Octave-Uzanne-bibliophile.blogspot.com/. Il est tenu par un passionné de livres anciens : Bertrand Hugonnard-Roche qui n’oublie de mettre en valeur Joseph Uzanne qui fut le secrétaire particulier d’Angelo Mariani. À ce sujet, il faut vraiment lire la correspondance inédite entre les deux frères dans laquelle Valescure est citée à de multiples reprises.

LUNDI 29 AOÛT 2022

Correspondance inédite. Lettres d’Octave Uzanne à son frère Joseph Uzanne. Année 1909. Du 1er janvier au 30 décembre 1909.

MARDI 28 JANVIER 2014

Octave Uzanne et la Villa Andréa ou Villa Mariani (1906-1910) à Valescure (St-Raphaël) chez Angelo Mariani.

Arrivée au terme de notre présentation, osons une dernière remarque. Un jour peut-être la Nymphe de Théodore Rivière réapparaîtra en 3 D grâce notamment à la multitude de traces visuelles présente encore aujourd’hui. Même si elle ne renaîtra pas en bronze (hors de prix), il est réaliste de penser qu’elle fera son retour avec un alliage moins onéreux et plus résistant…A.D

Dr. Source (Antoine Bandiéri) revue l‘Illustration du 11 mars 1905, n° 3237. On y voit à gauche du cliché Théodore Rivière, au milieu et à droite Oscar Roty et Angelo Mariani accompagnés de leurs cannes respectives.

Dr.

Dr : Municipalité de Saint-Raphaël (Var).

Dr.

Dr.

Enfin à noter que la Société des Amis d’Angelo Mariani vient de publier sa nouvelle lettre d’informations n°34.

(1). Il existe un totem urbain aux États-Unis dans la ville de Columbus, ville natale de John Pemberton en Géorgie (USA) érigé en 2015 évoquant le vin Mariani par deux groupes d’historiens américains (Historic Columbus Foundation, Inc et The Historic Chattahoochee Commission).

(2). Cf, le magazine municipal de la ville de Saint-Raphaël, Le Lien numéro 144 de novembre/décembre 2019, pp 18 et 19, puis le numéro 159 de juillet/août 2022 pp 14 et 15 et celui numéro 162 de janvier/février 2023 pp 22 à 23.

(3) Enrique Atalaya (1851-1914) « Parc de la villa Andrea à Valescure St Raphaël ». Huile sur carton fort (15,5 x 23,5 cm) signée, titrée et dédicacée en bas à droite « À mon ami Angelo Mariani, Villa Andrea à Valescure St-Raphaël, septembre 1903 » .

Enfants des Arts et Angelo Mariani

   Fondée en 1881, sous l’appellation d’Orphelinat des Arts (1), par Marie Laurent, aidée de Sarah Bernhardt et d’Hortense Schneider, l’association avait pour but initial l’aide aux jeunes filles d’artistes dans le besoin. De nombreux mécènes, contribuèrent à son développement et encouragèrent son action tout au long du XXe siècle, comme : Lucy Arbell, Gustave Charpentier, Yvonne Printemps, Juliette Achard, Jules Dalou, Roland Dorgelès, Rachel Boyer, Théophile Poilpot, Louis Oscar Roty, Henri Desgrange, Jane Deley, Gustave Doré, Isabelle Chapusot, princesse Troubetzkoy, Rejanne, Julia Bartet, Loïe Fuller, et bien d’autres (2). À l’image aussi de Marie Édile Riquer, Suzanne Reichenberg, Gabrielle Krauss, Sophie Alexandra Croizette, Madeleine Zulma Bouffar, Léontine Victorine Beaugrand, Alice-Marie Fleury, plus connue sous le patronyme de Henry Gréville, Marie-Jenny-Thérèse Thénard, Constance Quéniaux, Alice Ozy (Julie Justine Pilloy), la duchesse d’Uzès, Jeanne Poilpot, Marie Scalini, Berthe Blanche Marraud, Hélène Louise Fabre, et Colette Brosset. Puis à la fin du XXe siècle, son intitulé a été modifié en Enfants des arts. Angelo Mariani en aurait été bien ravi de l’apprendre. Sait on qu’il fut le premier à évoquer de son vivant le vocable enfants des arts ? De toute évidence son regard bienveillant parcourt toujours ce lieu de bienfaisance à Courbevoie.

Un petit retour dans le temps s’impose pour expliciter notre propos.

   Ce bienfaiteur Corse (3) avec Jeanne Poilpot avaient demandé en 1905 à leur ami commun Louis Oscar Roty de confectionner des tirelires en terre cuite, en bronze et en grand nombre afin de les distribuer dans leurs entourages fortunés. D’une manière immuable, à chaque remise d’une cagnotte Angelo Mariani précisait sa démarche altruiste par ses mots : « Un petit sou tous les jours…pour les enfants des Arts » (4). Comme quoi ce leitmotiv a bien traversé le temps.   A.D.

(1) On peut lire sur ce point l’ouvrage de Jacques Baudson-Lablaine intitulé : L’orphelinat des Arts, TheBookEdition, Lille, 2020.

(2) C.F notamment l’article du quotidien Le Monde, paru le 20 décembre 1967 : L’Orphelinat des arts fête ses quatre-vingts ans.

(3) Angelo Mariani en 1898 s’engage dans l’organisation de la Fraternité artistique de Courbevoie œuvre jumelle de l’orphelinat des arts pour les garçons en qualité de vice-président. En 1912 il fait réaliser une médaille en bronze d’un diamètre de 41 mm pour un poids de 35 grammes par son ami Corse Louis Patriarche. Le but étant de mettre en valeur l’union des deux entités : orphelinat des arts pour les filles et fraternité artistique pour les garçons.

Pièce commémorative de Patriarche pour l’orphelinat des Arts et la fraternité artistique. (Avers).

Pièce commémorative de Patriarche pour l’orphelinat des Arts et la fraternité artistique. (Revers).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(4) Exposition : La Peinture comme l’aimaient nos grands-pères raconte l’histoire de l’Orphelinat des Arts. Ville de Courbevoie, Musée Roybet-Fould. 16 décembre 1967-31 janvier 1968. Catalogue rédigé par Florence Poisson et Françoise Escoffier-Robida, Paris : Les Presses artistiques, 1967, dépôt légal n° 540.

 

de Florence Poisson et Françoise Escoffier-Robida.

 

 

Angelo Mariani et sa non-rencontre avec Félix Faure président de la République française en février 1899 au Palais de l’Élysée.

   Comme nous l’avons déjà vu par le passé Angelo Mariani, par l’entremise de son fidèle secrétaire particulier, Joseph Uzanne entretient une nombreuse correspondance avec les principaux décideurs de l’hexagone (politique, économique, social, médecine, art et journalisme). Il en va de même avec Félix Faure depuis son élection à la Présidence le 17 janvier 1895. De surcroît en négociant habile Mariani livre de façon régulière son produit au sommelier en chef de la cave à vin de l’Élysée.

Dr.

  Avec Joseph Uzanne, ils demandent une photographie et un autographe officiel du Président Félix Faure afin de les publier dans l’album Mariani. Ce dernier accepte. Nous sommes en novembre 1898. Par l’entremise de son directeur de cabinet un breton M. Louis-Romain Le Gall*, le cliché est transmis accompagné de ces mots : « M. Mariani. M. le Président a été très touché de votre aimable attention dont il vous sait le plus grand gré. Je suis heureux de vous faire savoir qu’il m’a autorisé à vous remettre sa photographie qui vous sera adressée incessamment ».

Fac-similé de la lettre à entête de la Présidence à l’attention d’Angelo Mariani et signé du directeur de cabinet de Félix Faure.

   Mieux, le chef de l’État décide de rencontrer Angelo Mariani à l’Élysée. Pour cela le mardi 14 février, le président de la République française, Félix Faure, fait parvenir au bureau d’Angelo Mariani à Neuilly-sur-Seine, une lettre de remerciements pour les envois répétés de son vin au Château. Le Président, amateur reconnu de ce breuvage, en profite pour l’inviter de façon officielle à une soirée prévue le 23 février à la Présidence, vers 21 h 30*. C’est à coup sûr la consécration publicitaire tant attendue pour la maison Mariani. Mais Mariani ne rencontrera jamais le Président. Entre temps, va se dérouler le célèbre épisode du 16 février durant lequel Félix Faure décède en présence de Marguerite Steinheil, née Japy dite Meg*.

   Ce fait historique, il y a tout juste 121 ans, à la journée près commence vers 17 heures. Marguerite Steinheil fait une entrée discrète dans le salon d’argent du palais*. À 17 h 45, elle prévient Louis-Romain Le Gall (48 ans) directeur de cabinet que le président a eu un malaise. Aidé d’Henri Blondel (36 ans) secrétaire particulier de cabinet, nos deux fonctionnaires installent le chef de l’État sur un divan pendant que Marguerite Steinheil s’éclipse. On tente par tous les moyens de lutter contre une congestion cérébrale. Mais rien n’y fait. On finit par prévenir son épouse Marie-Mathilde-Berthe Belluot et sa fille cadète Lucie. Le président s’éteint à leurs côtés vers 22 heures. Il avait 58 ans.

Supplément illustré du Le Petit Journal n°432, huitième et dernière page, dimanche 26 février 1899 gravure de Fortuné Louis Méaulle.

Extrait agrandi de l’image parue dans Le Petit Journal n°432, huitième et dernière page, dimanche 26 février 1899.

   Dès l’annonce de son décès, le journal L’Aurore en date du 17 février 1899 par la plume de Georges Clemenceau à ces mots cruels : « Cela ne fait pas un Français en moins, mais une place à prendre ». Puis, il n’hésitera pas quelque temps tard à préciser sa pensée concernant l’ancien président avec ce propos grivois « Il voulait être César, il ne fut que Pompée ». On lui prête aussi cette terrible phrase : « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui ».

   Par delà ce drame tout s’accélère. Louis-Romain Le Gall prévient Angelo Mariani que la soirée du 23 est ipso facto annulée. Ce qui amène notre entrepreneur Mariani, sa compagne Isabelle Chapusot ainsi que Joseph Uzanne à modifier leur emploi du temps. Ils se rendront aux obsèques du chef d’État le jeudi 23 février 1899 en la cathédrale Notre-Dame dès 14 heures. Et d’une certaine manière, honorons la rencontre qui avait été prévue ce même jour. Mais pas dans les mêmes conditions…

   Angelo Mariani lui rendra de nouveau hommage, en novembre 1899 dans le supplément illustré quatrième série encarté dans le journal Le Gaulois, en éditant la fameuse photographie de Félix Faure issue des ateliers Nadar sous la forme d’une gravure de Désiré Quesnel.

Supplément illustré quatrième série de l’album Mariani (tome V, 1900) encarté dans le journal Le Gaulois de novembre 1899.

   Puis l’année suivante dans le tome V de l’Album Mariani.

À partir d’une photographie de Félix Faure issue des ateliers Paul Nadar sous la forme d’une gravure de Désiré Quesnel et réalisée en novembre 1898.

   Angelo Mariani par amitié réciproque restera en contact avec Louis-Romain Le Gall et Lucie Faure.

Les différents n° de téléphone d’Angelo Mariani (180 000 abonnés en France en 1906 pour une population de 41 millions d’habitants).

   Ce qui amènera une nouvelle présentation en 1906 dans le tome X de l’album Mariani de son produit à la fois via l’ancien directeur de cabinet de Félix Faure accompagné de la fille du regretté président. Soit Lucie Faure devenue Madame Lucie Félix-Faure Goyau.

Louis-Romain Le Gall, tome X, Album Mariani, 1909, Paris.

Lucie Félix-Faure Goyau, tome X, Album Mariani, 1909, Paris.

                   

   Pour en savoir plus on peut parcourir le chapitre sur Félix Faure pp 203-217 dans l’ouvrage de Patrick Pelloux paru en 2019 à Paris aux Éditions Robert Laffont, intitulé : Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux. Sans oublier l’article de l’historienne Joëlle Chevé publié dans le dossier Histoires érotiques de l’Élysée (Historia n° 831, mars 2016).    A.D

* Le carton d’invitation existe toujours et se trouve à la BNF François Mitterrand.

* Certains chansonniers de l’époque n’hésiteront pas à la qualifier de « pompe funèbre ».

* Né le 5 avril 1851 à Brest et décédé le 30 avril 1916 à Paris.

* Sur le site internet de l’Élysée on peut observer à quoi ressemble en ce mois de février 2020, le salon d’argent. https://www.elysee.fr/la-presidence/visite-palais-de-l-elysee-et-son-histoire